dimanche 7 août 2011

Légende et fleurs de tahiti nui et presqu'île tahiti iti

Il y a très très longtemps, vivait à Paea un couple fort amoureux.
La femme se prénommait Te vahine et l’homme Taaroa. Comme les Dieux étaient contre leur union, ils avaient décidé que ce couple n’aurait qu’un enfant, et que celui-ci à l’âge de six ans, serait enlevé à l’affection des siens. Te vahine mit au monde une fille si belle qu’elle décida de l’appeler Te vahine moea i te’ô pua rau ce qui veut dire «la femme endormie dans le jardin des fleurs variées». Naturellement, ni la mère, ni le père de l’enfant ne connaissaient le sort que les Dieux avaient réservé à leur fille.

Te vahine et Taaroa passaient leur vie à faire du bien autour d’eux, toujours prêts à aider les plus démunis. Quand leur fille atteignit l’âge de six ans, elle disparut sans que les parents ne sachent vraiment ce qui lui était arrivé. Ils allèrent consulter un tahu’a (prêtre) qui leur apprit la vérité : leur enfant avait été transformé en fleur. Te vahine et Taaroa étaient des personnes si bonnes que le tahu’a leur dit : «Un jour, un homme ira la délivrer de ce sortilège, mais il faudra qu’il possède une qualité rare la patience».
Quatorze années passèrent ainsi sans que quiconque ne puisse libérer la malheureuse.
Te vahine et Taaroa ne désespéraient pas de revoir un jour leur fille et ils en parlaient à tous les jeunes du village. Ainsi, plusieurs jeunes se mirent à la recherche de cette fleur unique. Elle était unique par sa couleur, par sa forme, par son odeur, c’était une fleur verte. A chaque fois qu’un jeune homme partait dans la vallée de Hopa à Aoua tout le village attendait son retour.

Plusieurs jeunes hommes se lancèrent tour à tour à la recherche de la belle, mais jamais aucun ne revint !Un jeune homme nommé Taaroa ha’iha’i te rouru tarere : ce qui veut dire “l’homme aux cheveux longs” décida un jour de tenter sa chance à son tour. Mais avant, il alla rendre visite au tahu’a afin de recueillir plus d’informations sur ce sortilège. Le grand prêtre lui donna un renseignement : «Maintenant, tu trouveras facilement cette fleur unique, puisque tous les jeunes hommes partis à sa recherche ont été transformés en fougère, tu n’auras aucun mal à les trouver mais il faudra que tu sois patient». Taaroa ha’iha’i te rouru tarere partit donc à la recherche de cette fleur, et comme le tahu’a lui avait annoncé, il la trouva facilement en comptant les fougères.

Il se mit bien en face d’elles, debout et resta ainsi cinq jours et cinq nuits sans dormir ni manger. La sixième nuit, une fumée sortit de la fleur. Taaroa ha’iha’i te rouru tarere sentit une odeur très forte se dégager, et enfin il vit la jeune fille sortir de la fleur. Elle était encore plus belle qu’il ne l’imaginait. Il s’avança vers elle et l’enlaça. Tous deux rentrèrent au village où une grande fête fut organisée en leur honneur, ils se marièrent, vécurent heureux et eurent beaucoup d’enfants.
Depuis cette époque les prénoms de Taaroa et Tevahine portent bonheur et on ne retrouva plus jamais une fleur semblable dans la vallée de Hopa.
orchidée de mahina



bougainvillier









Le tiare maohi appelé aujourd’hui Tiare Tahiti pour le différencier du mot « tiare » qui signifie « fleur » en général aurait été créé par le Dieu Atea avec l’aide de Tane, Dieu de la beauté. A l’époque des ancêtres polynésiens, seuls les rois et les princes pouvaient cueillir cette fleur sacrée. Par la suite, le tiare était uniquement utilisé en symbole d’amour. Lors des mariages polynésiens, la maison et le lit des jeunes mariés étaient tapissés de tiare pendant 30 jours. Le parfum des tiares permettait au jeune couple d’atteindre le secret de plénitude du Dieu Atea. 


De nos jours, si l’on porte un tiare Tahiti à son oreille gauche, cela signifie que le cœur est pris mais s’il est à droite c’est qu’il est à prendre.
fleur de frangipanier
opuhi
 







 

 

 

hibiscus rouge de mahina

hibiscus jaune pale de la presqu'île

Les fleurs sont utilisées pour faire des colliers de bienvenue, tradition à l'aéroport, lorsque vous êtes accueillis par des proches, les tahitiens(nes) confectionnent également des couronnes, davantage pour les cérémonies, les occasions, fêtes...c'est tout un art 

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