les breizh, tiho tea: novembre 2011

« 2010 : Vote de la loi relative aux violences faites spécifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces dernières sur les enfants : création de l’ordonnance de protection des victimes et du délit de harcèlement moral au sein du couple. »

conférence de presse avec les représentantes V-O : journal " les nouvelles de tahiti"

La journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes, le 25 novembre, s'est prolongée le lendemain à Moorea avec l’événement Vahine Ito Ito, organisé par la fédération Vahine Orama sur la plage de Temae à Moorea.

L’occasion également de rappeler que la violence entre conjoints est universelle, en mettant l’accent sur les spécificités des dossiers polynésiens. Les cas recensés en Polynésie continuent à faire état d’une situation très préoccupante, comme à Papara, où voilà dix jours un mari a rossé sa femme soupçonnée d’adultère. Même si la gendarmerie ne parle pas de recrudescence de la violence, des chiffres de 2002 publiés dans un rapport du ministère de la Santé parlent quand même d’une femme sur quatre victime de violence conjugale. Toujours du côté gendarmerie, 610 cas de violence intrafamiliale pour 2010 et déjà 680 de janvier à octobre 2011 ont été enregistrés, avec une très large majorité de victimes féminines. La violence intrafamiliale inclut tous les membres masculins de la famille de la victime.

L'accueil au ferry

les représentantes du conseil des femmes (courronnées) en compagnies de V-O en rose

accueil convivial du conseil des femmes de polynésie

Madame la présidente du conseil

l'accueil : des V-O, du haut commissaire et autres associations sympathisantes : par traditionnellement des couronnes et des colliers de fleurs

arrivée des V-O Tahiti iti (présqu'île)

La journée du 26 novembre a été dédiée aux rencontres, aux témoignages et à l’information, vers 11 heures sur la plage de Temae. “Les femmes pourront rencontrer d’autres femmes qui s’en sont sorties et connaître les associations. Elles prendront conscience qu’elles ne sont pas seules dans ce cas et qu’on peut les aider”, a précise la présidente de Vahine Orama ( moorea), Elisabeth. Le programme : à 9 h 30 au port de Vaiare, par une marche symbolique. Le thème sera l’autonomie des femmes, d’où son titre : “vahine ito ito !”. La journée : dédiée à Mareva, l’institutrice qui s’est immolée par le feu il y a moins d’une semaine, à Punaauia. Connue de la fédération d’associations féminines un an avant le geste fatal, Vahine Orama a pointé du doigt le lien entre suicide des femmes et violence conjugale : quatre suicides au cours des six derniers mois, avec un point commun, la violence du conjoint masculin.

Cette année, la fédération a souhaité faire passer trois messages essentiels. Les voisins, témoins de scènes de violences physiques et/ou psychologiques, doivent alerter les autorités. Outre la responsabilité pénale encourue (non-assistance à personne en danger), l’alerte peut mettre un terme à la spirale de violence dans laquelle est enchaînée la victime, comme en témoigne Magalie, 48 ans, victime de violences il y a une vingtaine d’années : “Ce sont les voisins qui m’ont aidée en alertant les gendarmes. Sans eux, je ne m’en serais peut-être pas sortie”. Également, les jeunes sont invités à venir nombreux puisque les couples se forment de plus en plus tôt, selon la fondatrice de Vahine Orama, Sandra Levy-Agami. Enfin, la fédération rappelle que la violence conjugale concerne tous les milieux sociaux. Hommes et femmes, usagers ou autorités, sont invités à laisser de côté les préjugés nombreux et tenaces pour venir s’informer. Vahine Orama aura aussi un stand d’information dans les jardins de Paofai, le 25 novembre.

Le Cortège